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Jean-Philippe Dallaire, Fleurs, 1951
Estimate:
CA$5,000 - CA$7,000
Sold
CA$4,500
Timed Auction
BYDealers – Art d’après-guerre & contemporain / Post-War & Contemporary Art
ARTIST
Jean-Philippe Dallaire
Description
Techniques/Medium
Gouache sur carton / Gouache on cardboard
Dimensions
24,7 x 22,8 cm / 9 ¾ x 9 in
Signatures
signée et datée au bas à droite / signed and dated lower right
Provenances
Galerie Walter Klinkhoff, Montréal
Collection particulière / Private collection, Montréal
Bibliographie/Literature
SIOUI, Anne-Marie. Jean Dallaire, Québec, ministère des Affaires culturelles du Québec, 1979.
SOUCY, Jean, Gille HÉNAULT et Paul DUMAS. Jean Dallaire : Rétrospective, Montréal, Musée d’art contemporain de Montréal, 1968.
Cette fine gouache de Jean Dallaire a tout pour séduire. Le peintre prend d’abord soin de dresser la table avant d’y poser son bouquet. Une petite nappe à carreaux et quelques cartes à jouer font l’affaire, éclipsées par un joli bouquet fourni de pivoines et de branches de coton, piqué de petites fleurs bleues et blanches. La gerbe de fleurs occupe littéralement la moitié du champ pictural. Dans les années 1950, Dallaire se découvre une passion pour la nature morte, sujet qu’il exploite avec beaucoup de raffinement : « Plusieurs natures mortes sont également réalisées entre 1950 et 1955 selon les règles de composition cubistes : la table bascule vers l’avant, le dessin très précis souligne l’organisation très rigide et géométrisante de la composition, les couleurs s’organisent en opposition de tons chauds et froids », écrit la conservatrice Anne-Marie Sioui. Son bref passage à l’atelier de Maurice Denis et Georges Desvallières à Paris semble par ailleurs avoir influencé son approche chromatique au cours des années suivantes. Pour cause, Desvallières enseignait à ses élèves la pratique d’études monochromatiques et en particulier l’art des gris colorés. On remarque, dans les tons cendrés et pastel de la présente œuvre, une subtilité qui dénote une palette étudiée et savante, étonnamment fraîche, et ce, plus d’un demi-siècle après sa création. « Il se dégage de son œuvre une impression de grâce, de légèreté et très souvent aussi un grand raffinement poétique », écrit Paul Dumas dans le catalogue de la rétrospective consacrée à l’artiste en 1968.
—
This delicate gouache by Jean Dallaire is utterly charming. First, he sets his table to welcome his bouquet. A small checkered tablecloth and a few playing cards set the scene for a lovely bouquet of peonies and cotton stems dotted with small blue and white blooms. The floral arrangement occupies literally half of the pictorial surface. In the 1950s, Dallaire discovered his passion for still life painting, a subject he executed with great refinement. As curator Anne-Marie Sioui writes, “Many of his still life paintings made between 1950 and 1955 followed Cubist rules of composition: the forward tilting table, a detailed drawing underlining a very rigid and geometrically arranged composition, and the organization of colour in opposing warm and cool tones.” Dallaire’s brief sojourn in Maurice Denis and Georges Desvallières’s studio in Paris had a tremendous influence on his chromatic approach in the years that followed. Desvallières taught monochromatic studies to his students, specifically the mixing of coloured greys. The subtle ash- and pastel-coloured tones of Fleurs denote a skilful, studied palette that is still surprisingly fresh more than half a century after its creation. As Paul Dumas writes in the catalogue for Dallaire’s retrospective in 1968, “What emanates from his work is the impression of gracefulness, lightness, and frequently a delicate poetry.”
Gouache sur carton / Gouache on cardboard
Dimensions
24,7 x 22,8 cm / 9 ¾ x 9 in
Signatures
signée et datée au bas à droite / signed and dated lower right
Provenances
Galerie Walter Klinkhoff, Montréal
Collection particulière / Private collection, Montréal
Bibliographie/Literature
SIOUI, Anne-Marie. Jean Dallaire, Québec, ministère des Affaires culturelles du Québec, 1979.
SOUCY, Jean, Gille HÉNAULT et Paul DUMAS. Jean Dallaire : Rétrospective, Montréal, Musée d’art contemporain de Montréal, 1968.
Cette fine gouache de Jean Dallaire a tout pour séduire. Le peintre prend d’abord soin de dresser la table avant d’y poser son bouquet. Une petite nappe à carreaux et quelques cartes à jouer font l’affaire, éclipsées par un joli bouquet fourni de pivoines et de branches de coton, piqué de petites fleurs bleues et blanches. La gerbe de fleurs occupe littéralement la moitié du champ pictural. Dans les années 1950, Dallaire se découvre une passion pour la nature morte, sujet qu’il exploite avec beaucoup de raffinement : « Plusieurs natures mortes sont également réalisées entre 1950 et 1955 selon les règles de composition cubistes : la table bascule vers l’avant, le dessin très précis souligne l’organisation très rigide et géométrisante de la composition, les couleurs s’organisent en opposition de tons chauds et froids », écrit la conservatrice Anne-Marie Sioui. Son bref passage à l’atelier de Maurice Denis et Georges Desvallières à Paris semble par ailleurs avoir influencé son approche chromatique au cours des années suivantes. Pour cause, Desvallières enseignait à ses élèves la pratique d’études monochromatiques et en particulier l’art des gris colorés. On remarque, dans les tons cendrés et pastel de la présente œuvre, une subtilité qui dénote une palette étudiée et savante, étonnamment fraîche, et ce, plus d’un demi-siècle après sa création. « Il se dégage de son œuvre une impression de grâce, de légèreté et très souvent aussi un grand raffinement poétique », écrit Paul Dumas dans le catalogue de la rétrospective consacrée à l’artiste en 1968.
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This delicate gouache by Jean Dallaire is utterly charming. First, he sets his table to welcome his bouquet. A small checkered tablecloth and a few playing cards set the scene for a lovely bouquet of peonies and cotton stems dotted with small blue and white blooms. The floral arrangement occupies literally half of the pictorial surface. In the 1950s, Dallaire discovered his passion for still life painting, a subject he executed with great refinement. As curator Anne-Marie Sioui writes, “Many of his still life paintings made between 1950 and 1955 followed Cubist rules of composition: the forward tilting table, a detailed drawing underlining a very rigid and geometrically arranged composition, and the organization of colour in opposing warm and cool tones.” Dallaire’s brief sojourn in Maurice Denis and Georges Desvallières’s studio in Paris had a tremendous influence on his chromatic approach in the years that followed. Desvallières taught monochromatic studies to his students, specifically the mixing of coloured greys. The subtle ash- and pastel-coloured tones of Fleurs denote a skilful, studied palette that is still surprisingly fresh more than half a century after its creation. As Paul Dumas writes in the catalogue for Dallaire’s retrospective in 1968, “What emanates from his work is the impression of gracefulness, lightness, and frequently a delicate poetry.”